Câest peu dire que la pandĂ©mie mondiale de Covid-19 a chamboulĂ© les habitudes dans tous les pays du monde, et la France ne fait pas le confinement, lâapplication des mesures barriĂšres, la distanciation sociale, la livraison Ă domicile ont explosĂ©, et mĂȘme les ventes de voitures ont pris un tout autre visage quâavant mars balbutiantes, les tentatives des constructeurs automobiles de digitaliser le processus dâachat, de le rendre virtuel, ont trĂšs vite abouti. Et aujourdâhui, la plupart des fabricants proposent un parcours shopping qui peut se dĂ©rouler Ă 100% depuis son canapĂ©. Avec livraison Ă domicile. Combien de clients font cela est plus difficile Ă savoirâŠEst-ce bien? Est-ce mal on a toujours dit quâacheter une voiture sans lâessayer Ă©tait plus que risquĂ© ? Câest la rĂ©alitĂ© en tout cas. Du moins pour les voitures quâen est-il des voitures dâoccasion ? Sans parler des achats en ligne qui sont tous possibles, et câest un fait, est-il possible de limiter au moins les dĂ©placements, et donc les contacts, par la livraison Ă domicile ? Oui, se faire livrer son occasion est possible, et de plus en plus facilement Nous ne mĂ©nageons aucun suspense ici la rĂ©ponse est oui. Câest possible. Pas partout, pas tout le temps, mais ce nouveau service ne cesse de se dĂ©velopper et de plus en plus dâenseignes, quâil sâagisse de grandes concessions, de grandes enseignes multimarques, de rĂ©seaux nationaux de spĂ©cialistes de lâoccasion, ou encore de plus petites enseignes sây faut dire que le marchĂ© de lâoccasion est bien plus dynamique que celui du neuf. DĂšs lors, il serait dommage que les spĂ©cialistes ratent la ligne » du sans contact, sans conclusion est donc sans appel. Il y a deux ans, sur un site spĂ©cialisĂ© comme La Centrale, aucun vendeur professionnel ne proposait Ă quelques exceptions prĂšs la livraison Ă domicile de ses modĂšles dâ sur prĂšs de 300 000 annonces en ligne au moment de la rĂ©daction, 15 % des vendeurs professionnels proposent un service de livraison, ce qui signifie que plus de 45 000 voitures sont susceptibles dâĂȘtre livrĂ©es directement Ă lâ rĂ©seaux, comme AutoHero », en font mĂȘme un argument de vente et centrent toute leur publicitĂ© autour de lui. Vous connaissez ces voitures dâoccasion qui vous sont livrĂ©es dans un petit camion Ă plateau avec des cĂŽtĂ©s dĂ©gagĂ©s pour que vous puissiez voir la voiture Ă lâintĂ©rieur ? De plus, la livraison Ă domicile est gratuite au moins incluse dans le prix affichĂ© quelle que soit la rĂ©seau Carnext communique Ă©galement beaucoup sur ce nouveau service, comme Autosphere, Aramis Auto, Reezocar, Carventura ou encore Spoticar, le label dâoccasion du groupe Stellantis. Et beaucoup de ceux qui ne communiquent pas spĂ©cifiquement sur ce service le proposent tout de mĂȘme, comme de nombreux groupes de concessionnaires Gueudet, Neubauer, etc.. Le site Internet de La Centrale indique Ă©galement, pour chaque annonce, si le vĂ©hicule est concrĂštement, quels sont les avantages et quels sont les inconvĂ©nients de la livraison Ă domicile ? Les avantages de la livraison Ă domicile Limiter les dĂ©placements Si nous vous conseillons toujours dây aller au moins une fois pour essayer la voiture et vous assurer quâelle vous conviendra, lâexpĂ©dition vous Ă©vite un dĂ©placement rĂ©duit les interactions, le nombre de personnes dans la concession ou dans les locaux des professionnels. Et en ce moment, câest plutĂŽt une bonne chose. Ăconomiser sur le trajet Si la voiture souhaitĂ©e est loin de chez vous, vous Ă©conomisez aussi sur le billet de train ou lâessence/pĂ©age pour vous y rendre, et vous nâĂȘtes pas obligĂ© de prendre une demi-journĂ©e voire une journĂ©e RTT ou un jour fĂ©riĂ© et Ă©ventuellement mobiliser une autre personne pour vous y accompagner si vous y allez en voiture. Mais attention, cette Ă©conomie peut faire disparaĂźtre les frais de port voir le paragraphe sur les inconvĂ©nients. Gagner du temps Comme pour la livraison de courses ou les commandes en ligne, la livraison permet de gagner du temps, sans hypothĂ©quer une demi-journĂ©e ou une journĂ©e de travail, comme nous lâavons dĂ©jĂ Ă©voquĂ©. De plus, toutes les formalitĂ©s se font de maniĂšre dĂ©matĂ©rialisĂ©e et rapidement. Les inconvĂ©nients de la livraison Ă domicile Le coĂ»t Câest bien sĂ»r le premier inconvĂ©nient. En effet, peu de marques proposent la livraison gratuite, mĂȘme si elle existe on lâa vu avec Autohero, mais aussi avec dâautres, surtout pour des vĂ©hicules qui sont dĂ©jĂ dans le prix de base, et la livraison est en quelque sorte incluse » dans le prix. Par consĂ©quent, les Ă©conomies que vous avez rĂ©alisĂ©es en ne rĂ©cupĂ©rant pas vous-mĂȘme la voiture peuvent disparaĂźtre trĂšs par exemple, propose un forfait de base de 119 euros par livraison, pour une distance infĂ©rieure Ă 50 km, facturĂ© en outre en fonction de la distance. Et la voiture arrive sur la route » avec une prise en main complĂšte offerte au client, comme dans une concession. MĂȘme concept pour AutoHero, moins le package de base, la voiture apportĂ©e au plateau, et pas forcĂ©ment le Carnext, une approche diffĂ©rente, avec un forfait de 199âŹ, quelle que soit la distance parcourue par le livreur. A Aramis, la livraison en voiture Ă domicile est identique Ă la livraison en agence, soit 178 âŹ.Pour de nombreux vendeurs, on fait appel Ă des transporteurs spĂ©cialisĂ©s, avec un prix toujours diffĂ©rent, mais calculĂ© au plus juste lors de la commande. Selon nos estimations rĂ©alisĂ©es sur de nombreuses voitures, avec diffĂ©rents kilomĂštres Ă parcourir, nous sommes en moyenne Ă 1⏠par km de distance entre le professionnel et votre parfois, les prix des voitures haut de gamme, lorsque lâexpĂ©dition nâest pas incluse, peuvent atteindre prĂšs de 1 000 $. Pas ce cas, il nâest pas rentable de choisir la livraison Ă domicile. Il vaut mieux payer le billet de train pour rĂ©cupĂ©rer la voiture, lâessence et le pĂ©age retour, et câest moins cher mĂȘme avec des jours de est nĂ©cessaire de faire un calcul pour chaque cas individuel. Pas toujours de prise en main Si Spoticar garantit que la voiture fera lâobjet dâune explication et dâune adhĂ©sion en bonne et due forme, ce nâest pas le cas pour de nombreux modĂšles qui arriveront du transporteur. Ces derniers ne sont pas vendeurs, et ne connaissent pas forcĂ©ment la dâun achat en concession ou chez un concessionnaire, la prĂ©sentation de la voiture se fait assez systĂ©matiquement. Pas lĂ , ce qui vous obligera Ă tout dĂ©couvrir par vous-mĂȘme, surtout si vous nâavez pas effectuĂ© le premier test sur place, avant la livraison Ă domicile. Des dĂ©fauts remarquĂ©s plus tardivement En rĂ©cupĂ©rant la voiture chez le concessionnaire et en repartant avec chez vous, vous pouvez trĂšs rapidement, voire immĂ©diatement, constater des dysfonctionnements, des voyants qui sâallument. Ensuite, au mieux, vous pouvez faire demi-tour et signaler les problĂšmes trĂšs rapidement, et au pire, ne laisser passer que quelques la livraison Ă domicile, et si vous ne conduisez la voiture que le lendemain voire plus tard, vous dĂ©couvrirez ces mĂȘmes dĂ©fauts plus tard, et le vendeur pourra plus facilement vous en tenir responsable. Heureusement, de nombreuses offres dâachats en ligne et de livraison Ă domicile incluent une option satisfait ou remboursĂ© » gĂ©nĂ©ralement avec une limite de 2 semaines et un maximum de 500 Ă 1 000 km. LE BILAN Oui, il est possible, avec certains professionnels, de livrer votre voiture dâoccasion Ă lâentrĂ©e de votre garage ou de votre parking. Bien sĂ»r, cela nâest toujours pas pratiquĂ© dans la majoritĂ©, mais le service est de plus en plus proposĂ©. Attention cependant, il ne faut pas tirer trop vite. Dâune part, parce que ce nâest pas toujours intĂ©ressant financiĂšrement, au contraire, dâautre part, parce que la prise en main de la voiture est plus facile avec un professionnel en pharmacie ou en concession. Enfin, nous le rĂ©pĂ©tons, si la livraison de la voiture est possible, dans un second temps, nous vous conseillons toujours de vous dĂ©placer dâabord sur place, pour tester la voiture en vrai ». Le transport de votre vĂ©hicule reste possible avec notre partenaire Hiflow anciennement Expedicar. Hiflow est partenaire SNCF depuis 2017. Nâattendez plus pour transporter votre vĂ©hicule avec le transporteur de votre choix chauffeur privĂ©, camionnette, chauffeur professionnel⊠Comment faire voyager la voiture ? Plusieurs solutions sâoffrent Ă vous si vous souhaitez transporter votre vĂ©hicule. Vous pouvez le faire vous-mĂȘme ou utiliser des services de transport professionnels tels que dĂ©panneuse, ferry, camion ou camion. Qui remplace Auto Train ? A partir de dĂ©cembre prochain, lâoffre Expedicar continuera dâĂȘtre diffusĂ©e sur le site yes. sncf et remplacerait la marque Autotrain. Documents obligatoires Confirmation dâachat. Certificat de cession dâun vĂ©hicule dâoccasion. Le certificat dâimmatriculation ou carte grise du vĂ©hicule est barrĂ© et Ă©crit cĂ©dĂ© ou vendu [jour/mois/annĂ©e] » suivi de la signature du vendeur. Comment bloquer lâachat dâune voiture dâoccasion ? Par exemple, vous pouvez convenir dâun dĂ©lai de paiement jusquâĂ ce que vous obteniez un prĂȘt, un contrat dâassurance ou que vous vendiez votre vĂ©hicule. Cela permet lâannulation de la vente si les conditions spĂ©cifiĂ©es ne sont pas remplies. Documents et papiers qui doivent vous ĂȘtre remis par un technicien de service ou un professionnel Facture et Ă©ventuellement confirmation de virement Cerfa 15776*01DĂ©claration dâ dâimmatriculation du de statut technique le cas Ă©chĂ©ant.
Vouspouvez choisir une livraison de pellets : à domicile, aprÚs avoir convenu d'une date et d'une heure avec votre Conseiller Butagaz ; En point relais. Pour une livraison de sacs de granulés directement chez vous, deux options sont possibles. La premiÚre est de vous faire livrer au niveau de votre lieu de stockage, votre garage ou une
Les services en ligne et la disponibilitĂ© des pharmacies sur mobile sont des vĂ©ritables moyens pratiques pour tous les clients. En effet, certains patients ne peuvent pas se dĂ©placer Ă cause de la maladie ou des difficultĂ©s de mobilitĂ©. La Pharmacie du Stade dispose dâun service de livraison de mĂ©dicaments dans les alentours de Bruges. La Pharmacie du Stade propose la livraison de mĂ©dicaments Ă Bruges La livraison de mĂ©dicaments Ă domicile prend de plus en plus dâampleur dans le systĂšme dâoffre de service des pharmacies. Cette option offre de nombreux avantages aux clients. Elle permet dâĂ©viter les dĂ©placements et de gagner du temps. Pour certains patients indĂ©pendants, alitĂ©s ou encore ĂągĂ©s, les dĂ©placements peuvent sâavĂ©rer difficiles. Il en est de mĂȘme pour les personnes ayant des problĂšmes de mobilitĂ©. Ce service permet de limiter les risques de chute ou autres problĂšmes surtout pour ces catĂ©gories de patients. La pharmacie peut se trouver assez loin de son domicile, la livraison est alors un rĂ©el gain de temps et dâĂ©nergie. Elle permet de se concentrer sur dâautres activitĂ©s et occupations. Enfin, ce service facilement accessible permet de se faire livrer Ă tout moment. Si vous avez besoin de livraison de mĂ©dicaments, appelez au 05 56 16 19 70. Vous pouvez Ă©galement remplir ce formulaire de contact. Voici notre adresse 1, rue ThĂ©odore Bellemer sur Bruges 33520.
Unquotidien simplifié. Repassage, aide ménagÚre, grand nettoyage en cas de déménagement, garde d'enfant, soutien scolaire, assistante informatique ou administrative, livraison de courses ou de repas à domicile, préparation de repas, collecte et livraison à domicile de linge repassé, assistance aux personnes ùgées ou handicapées, jardinage,
1LâaccessibilitĂ© des populations aux Grandes Surfaces Alimentaires [1] GSA est diffĂ©renciĂ©e selon les espaces. Alors quâau cĆur des villes, les urbains peuvent accĂ©der Ă pied Ă une offre diversifiĂ©e, les pĂ©riurbains et les ruraux doivent parcourir plusieurs kilomĂštres en voiture pour accĂ©der au supermarchĂ© le plus proche Motte-Baumvol, 2008. Si une trĂšs grande majoritĂ© de pĂ©riurbains nâĂ©prouvent pas de difficultĂ©s, certains y font face plus difficilement tels que les mĂ©nages sans voiture, les personnes ĂągĂ©es ou les familles avec des enfants en bas Ăąge. Pour ces mĂ©nages, la livraison Ă domicile, notamment Ă partir de la vente en ligne, peut constituer un moyen dâamĂ©liorer lâaccĂšs Ă un assortiment de produits alimentaires en supprimant les difficultĂ©s liĂ©es aux dĂ©placements. Dans ce contexte, la livraison Ă domicile est un mode de distribution en mesure de bouleverser les cadres dâanalyse de lâaccessibilitĂ© des populations au commerce, plus particuliĂšrement dans les espaces pĂ©riurbains. 2La livraison Ă domicile est un service proposĂ© par les GSA soit Ă travers lâachat en ligne, soit aprĂšs lâachat en magasin par lâacheminement au domicile du client des marchandises que ce dernier a achetĂ©es. Aujourdâhui, le chiffre dâaffaires gĂ©nĂ©rĂ© par ces services est difficile Ă estimer mais resterait trĂšs faible. Dâune part, Ă lâĂ©chelle nationale, lâachat en ligne dans les cybermarchĂ©s reste une pratique peu courante. Par exemple, le chiffre dâaffaires du cybermarchĂ© AuchanDirect correspondrait Ă 45% de celui dâun seul hypermarchĂ© de lâenseigne [2]. Les autres cybermarchĂ©s auraient des chiffres dâaffaires encore infĂ©rieurs. De plus, avec le dĂ©veloppement des systĂšmes de retraits intermĂ©diaires drive ou guichet en magasin, achat de produits alimentaires en ligne et livraison Ă domicile ne vont plus forcĂ©ment de pair. Dâautre part, pour la livraison Ă domicile Ă partir dâachats en magasin, peu de donnĂ©es sont disponibles. Mais on estime quâĂ lâheure actuelle, en France, la plupart des clients se rendent en magasin pour effectuer leurs achats alimentaires et rapportent eux-mĂȘmes leurs achats Ă domicile Ranvier et Sury, 2009. La livraison Ă domicile de produits dâĂ©picerie Ă partir de la vente en ligne ou de la vente en magasin ne sâadresse a priori quâĂ une minoritĂ© de mĂ©nages et dâindividus. Murphy 2007 met en Ă©vidence six segments de clientĂšle qui ont recours Ă la livraison Ă domicile Ă partir de la vente en ligne, segments qui peuvent Ă©galement concerner la livraison Ă partir de la vente en magasin les mĂ©nages sans voiture, les personnes Ă mobilitĂ© rĂ©duite ou ĂągĂ©es, les mĂ©nages avec des enfants en bas Ăąge, les clients qui cherchent des produits spĂ©cifiques ou biologiques que lâon ne trouve pas dans tous les supermarchĂ©s, les personnes travaillant beaucoup ou ayant une vie sociale trĂšs active et, enfin, les technophiles. Pour les trois premiers segments de clientĂšle, la livraison Ă domicile Ă partir de la vente en ligne et en magasin offre un service qui permet effectivement de sâaffranchir des principales contraintes en termes de transport et dâaccessibilitĂ© gĂ©ographique. Pour les trois derniers types de clientĂšles, le transport et la manutention des achats ne paraissent pas ĂȘtre une question clĂ©. Cette typologie conduit Ă considĂ©rer que la demande de service de livraison Ă domicile serait susceptible de sâaccroĂźtre dans les annĂ©es Ă venir. Plusieurs Ă©volutions socio-Ă©conomiques le laisseraient prĂ©sager dĂ©veloppement des usages dâInternet et adoption croissante de la vente en ligne, vieillissement de la population et maintien dâun taux de fĂ©conditĂ© important. 3MĂȘme si les populations susceptibles de bĂ©nĂ©ficier des avantages de la livraison Ă domicile en termes de transport et dâaccessibilitĂ© sont rĂ©duites, la question de lâĂ©quitĂ© sociale de desserte des territoires est centrale dans les politiques dâamĂ©nagement du territoire en France. En particulier, la question de lâĂ©quipement et de lâoffre de services ou de commerces dans certains territoires, notamment pĂ©riurbains, apparaĂźt de façon rĂ©currente au cĆur des prĂ©occupations dâĂ©lus locaux et de leurs administrĂ©s. Or, cette question est peu dĂ©battue et nâapparaĂźt quâen arriĂšre-plan dâĂ©tudes sâintĂ©ressant aux impacts environnementaux de la livraison Ă domicile en tant que mode de livraison de la vente Ă distance Cullinane, 2009 ; Cairns, 2005. LâInternet a souvent Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme un moyen dâabolir les distances Cairncross, 1997 et de favoriser lâĂ©talement urbain Shen, 2000. Appliquer ce raisonnement Ă lâachat en ligne de biens matĂ©riels en gĂ©nĂ©ral et de produits alimentaires en particulier reviendrait Ă oublier que le processus dâachat peut ĂȘtre partiellement dĂ©matĂ©rialisable et quâil peut donc avoir des effets potentiellement multiples sur lâorganisation spatiale du commerce, du renforcement de zones pĂ©riphĂ©riques ou centrales Ă lâĂ©mergence dâun maillage plus fin des territoires Rallet, 2001. Avec la dĂ©lĂ©gation aux distributeurs des Ă©tapes du processus dâachat prĂ©paration de la commande et/ou livraison, lâaccessibilitĂ© aux produits alimentaires des territoires, notamment les moins denses, tend-elle Ă sâaccroĂźtre ? Certains distributeurs nâhĂ©sitent pas Ă lâaffirmer faire ses courses en ligne, que lâon habite une grande ville ou une zone rurale isolĂ©e, câest dĂ©sormais possible grĂące Ă le nouveau site marchand qui livre Ă domicile » site de lâenseigne en 2011. Cela suppose que les distributeurs desservent de maniĂšre Ă©galitaire tous types de territoires. Pour le vĂ©rifier, il est alors nĂ©cessaire de se rendre compte des pĂ©rimĂštres effectivement desservis par les enseignes qui proposent la livraison Ă domicile. 4Nous nous baserons sur lâĂ©tude dâun territoire spĂ©cifique, Ă savoir lâaire urbaine dijonnaise. Ă partir dâune recension de lâoffre et dâune enquĂȘte par entretiens auprĂšs des principaux acteurs de la livraison Ă domicile pour les GSA et les cybermarchĂ©s, leurs Ă©quivalents en ligne Ranvier et Sury, 2009, nos rĂ©sultats mettent en Ă©vidence une offre de livraison Ă domicile peu dĂ©veloppĂ©e et encore balbutiante. Spatialement concentrĂ©e au centre de lâaire urbaine, les aires de livraison tendent Ă favoriser un peu plus encore les populations urbaines plus proches des GSA au dĂ©triment des populations pĂ©riurbaines pĂ©riphĂ©riques. Par ailleurs, par des horaires limitĂ©s, des tarifs peu attractifs et lâabsence de publicitĂ©, certains services de livraison ciblent dâemblĂ©e une clientĂšle rĂ©duite afin de ne pas entraĂźner une explosion des coĂ»ts de distribution pour les distributeurs qui les pratiquent. Ă lâinverse, dâautres enseignes voudraient viser des aires de chalandise et une clientĂšle plus larges. Mais, elles sont probablement handicapĂ©es par des coĂ»ts logistiques et de fonctionnement importants, faute dâinvestissements nĂ©cessaires, trop consĂ©quents pour la taille du marchĂ© et mĂ©thode5Les GSA offrent un assortiment de biens alimentaires comportant trois grands types de produits de lâĂ©picerie, des produits frais et des surgelĂ©s. Dans ce travail, nous nous intĂ©resserons uniquement aux distributeurs qui offrent lâensemble de ces trois types de produits. Ainsi, les offres relevant de lâalimentation spĂ©cialisĂ©e qui proposent seulement des surgelĂ©s, des paniers de fruits et lĂ©gumes ou des produits dâĂ©picerie sĂšche ne sont pas prises en compte. En effet, elles ne correspondent pas au mode dâapprovisionnement habituel des mĂ©nages qui, dans leur Ă©crasante majoritĂ©, utilisent les GSA comme leur source principale dâapprovisionnement alimentaire. En 2010, les GSA ont rĂ©alisĂ© 66,6% des parts de marchĂ©s du commerce de dĂ©tail de produits alimentaires Bras et al., 2012. Par ailleurs, ces distributeurs spĂ©cialisĂ©s nĂ©cessiteraient un surcroĂźt dâeffort pour lâapprovisionnement de la plupart des mĂ©nages en multipliant les sources et les modes de distribution. 6Sur Internet, les distributeurs de produits alimentaires qui offrent de façon combinĂ©e de lâĂ©picerie, du frais et des surgelĂ©s sont faciles Ă identifier. On les dĂ©signe couramment sous le vocable de cybermarchĂ© ou de e-grocer dans la littĂ©rature anglophone. En France, ils appartiennent pour la plupart aux grandes enseignes du commerce intĂ©grĂ© qui disposent de magasins physiques. Ces cybermarchĂ©s sont donc des click-and-mortar ou bricks and clicks dans la mesure oĂč le e-commerce est un canal supplĂ©mentaire, qui vient complĂ©ter les points de vente physiques dont lâenseigne dispose Durand, 2008. Dans le secteur des cybermarchĂ©s en France, depuis le rachat de TĂ©lĂ©market par Super U, il nây a plus de pure-players, câest-Ă -dire de distributeur dont Internet est le seul canal. Premier entrant dans le secteur des cybermarchĂ©s et Ă lâĂ©poque pure-player, TĂ©lĂ©market est aujourdâhui au service de la stratĂ©gie multicanal de Super U et est donc devenu un click-and-mortar mĂȘme si la distribution en magasins nâĂ©tait pas son mĂ©tier dâorigine comme beaucoup de pure-players de lâĂ©picerie Ă©lectronique dans le monde Durand et Senkel, 2007. Si ces enseignes distinguent ou ont parfois distinguĂ© leurs cybermarchĂ©s de leurs magasins physiques en utilisant des appellations diffĂ©rentes [3], leur appartenance aux enseignes est clairement affichĂ©e sur les pages web de leur site marchand. Cette visibilitĂ© du distributeur offre un avantage en termes dâimage elle garantit au client un certain niveau de service, un assortiment avec un nombre et une diversitĂ© de rĂ©fĂ©rences analogues Ă lâoffre en magasin. De ce point de vue, lâoffre des cybermarchĂ©s affiche une grande homogĂ©nĂ©itĂ© et correspond Ă celle dâune grande surface alimentaire compte tenu de la taille de leurs assortiments, comprise entre 6500 et 50 000 rĂ©fĂ©rences Durand, 2008 ; Dumans et Chambolle, 2002.La collecte des donnĂ©es sur la livraison Ă domicile dans lâaire urbaine dijonnaise7Tout dâabord, pour les cybermarchĂ©s, leurs sites Internet ont servi de sources principales dâinformations en renseignant sur les offres dans lâaire urbaine dijonnaise, leurs pĂ©rimĂštres, les horaires ou les coĂ»ts de la livraison. Pour lâoffre de magasins et de livraison Ă domicile Ă partir de lâachat en magasin, nous nous sommes appuyĂ©s sur plusieurs sources et mĂ©thodes pour collecter les donnĂ©es. Dans un premier temps, nous avons eu recours Ă lâ Atlas de la distribution 2010 », publiĂ© annuellement par le magazine LSA Libre Service ActualitĂ©s, revue professionnelle spĂ©cialisĂ©e dans la grande distribution et la consommation. LâAtlas de la distribution a permis de dĂ©terminer lâenseigne, la taille ou les coordonnĂ©es de chaque magasin. Toutefois, il nâindique pas les services proposĂ©s en magasin comme la livraison Ă domicile. Les sites internet des diffĂ©rentes enseignes ont servi Ă recueillir des informations dĂ©taillĂ©es sur la livraison Ă domicile Ă partir de la vente en magasin, notamment les horaires, les frais et les zones de livraison. En 2011, les informations des deux prĂ©cĂ©dentes sources ont Ă©tĂ© vĂ©rifiĂ©es et complĂ©tĂ©es par des visites et des appels tĂ©lĂ©phoniques aux diffĂ©rents distributeurs de lâaire urbaine. Le service de livraison Ă domicile Ă partir de la vente en magasin est gĂ©nĂ©ralement peu dĂ©crit sur les sites web des enseignes dâoĂč la nĂ©cessitĂ© de vĂ©rifier directement dans les magasins concernĂ©s. Lors de cette Ă©tape, plusieurs informations obtenues prĂ©cĂ©demment ont aussi Ă©tĂ© actualisĂ©es. Un supermarchĂ© sâest rĂ©vĂ©lĂ© fermĂ© alors quâil figurait encore sur le site web de lâenseigne et dans lâAtlas de la distribution. Sur sa page web, une autre grande surface dĂ©clarait offrir la livraison dans la liste des services disponibles en magasin alors que ce service nây Ă©tait plus disponible. Enfin, des dĂ©placements dans plusieurs GSA ont Ă©tĂ© lâoccasion dâobserver comment les magasins communiquent autour de la livraison Ă domicile et lâintĂšgrent dans leur dispositif de vente avec, par exemple, lâexistence dâune caisse ou dâun accueil entretiens8La deuxiĂšme Ă©tape du travail de terrain a consistĂ© Ă rĂ©aliser des entretiens entre janvier et juin 2011 pour complĂ©ter les connaissances disponibles sur la livraison effectuĂ©e par les grandes surfaces de lâaire urbaine dijonnaise. Ces entretiens semi-directifs auprĂšs des responsables de magasins et de prestataires locaux de livraison cherchent Ă Ă©clairer le fonctionnement et lâorganisation de la livraison Ă domicile. Il sâagit de comprendre depuis quand et pour quelles raisons la livraison est proposĂ©e, quel est le segment de clients ciblĂ© et quels sont les clients qui utilisent avant tout la livraison. Pour les enseignes oĂč ce nâĂ©tait pas encore clair, ces entretiens ont aussi permis de connaĂźtre leur zone de livraison et les critĂšres qui ont Ă©tĂ© retenus pour sa dĂ©finition. 9Les premiers entretiens ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s auprĂšs du magasin GĂ©ant Casino de Fontaine-LĂšs-Dijon et son prestataire MaxiâM Service. Le deuxiĂšme magasin qui a Ă©tĂ© choisi pour un entretien Ă©tait le Super U de ChenĂŽve. Ce magasin a proposĂ© la livraison Ă domicile pendant un certain temps mais ne le fait plus aujourdâhui. Un entretien avec la responsable de la livraison du Monoprix de Dijon a Ă©galement Ă©tĂ© effectuĂ©. Ce magasin a Ă©tĂ© choisi car il se trouve en centre-ville, il propose de la vente en ligne et en magasin et il livre au-delĂ de Dijon intra-muros, sur une large partie de lâaire urbaine. Enfin, un entretien a Ă©tĂ© effectuĂ© avec le magasin IntermarchĂ© Port du Canal qui centralise lâensemble des livraisons des magasins IntermarchĂ© localisĂ©s Ă et autour de Dijon 5 sur 7 magasins. Un entretien a notamment Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© avec le prestataire des livraisons du Super U de Talant. Ce prestataire auto-entrepreneur dispose dâun accord verbal du magasin qui lui permet dâoffrir la livraison aux clients du supermarchĂ©. La livraison nâest donc ni organisĂ©e, ni proposĂ©e par le personnel du offre de livraison Ă domicile rĂ©duite dans lâaire urbaine dijonnaise10En mai 2011, lâaire urbaine dijonnaise enregistre une soixantaine de grandes surfaces alimentaires. Un quart de ces grandes surfaces sont situĂ©es dans Dijon. Une moitiĂ© est localisĂ©e dans les autres communes du pĂŽle urbain, en particulier dans les communes de ChenĂŽve, Talant, Fontaine-LĂšs-Dijon et Quetigny. Ces communes sont contiguĂ«s Ă Dijon et/ou situĂ©es le long des trois principaux corridors routiers radiaux de lâagglomĂ©ration au sud, Ă lâest et au nord. Les autres grandes surfaces sont localisĂ©es dans la plaine de la SaĂŽne au sud-est de Dijon, oĂč les densitĂ©s de populations sont les plus fortes, autour des communes de Genlis et Brazey-en-Plaine. Ă lâouest et au nord, lâĂ©quipement en grandes surfaces alimentaires est presque inexistant. De fait, ces magasins sont fortement concentrĂ©s spatialement sur les 214 communes de lâaire urbaine, 21 disposent dâun supermarchĂ©, soit 10% dâentre elles. Cette concentration est Ă lâimage de la population puisque 74% de la population et 79% des mĂ©nages disposent dâun supermarchĂ© dans leur commune de rĂ©sidence. 11Les 60 magasins de lâaire urbaine dijonnaise appartiennent Ă 15 enseignes diffĂ©rentes dont prĂšs dâun tiers de hard discount qui offre des niveaux de prix et de services moins Ă©levĂ©s. Si de nombreuses enseignes sont prĂ©sentes sur le secteur gĂ©ographique Ă©tudiĂ©, lâoffre de produits alimentaires en ligne reste limitĂ©e. Alors que toutes les principales enseignes de la grande distribution française se sont dotĂ©es dâun site de vente en ligne, seules trois dâentre elles sont prĂ©sentes en livrant dans lâaire urbaine de Dijon. Aucun des principaux cybermarchĂ©s, tels que Carrefour anciennement Ooshop, UTĂ©lĂ©market Super U, Cora ou Auchandirect Auchan ne proposent localement ce service. Ils laissent ainsi la place Ă des acteurs secondaires de la vente en ligne GĂ©ant Casino, IntermarchĂ© et Monoprix. Cette situation est la consĂ©quence directe des diffĂ©rentes organisations logistiques des cybermarchĂ©s, qui reposent soit sur la prĂ©paration en entrepĂŽts dĂ©diĂ©s un entrepĂŽt unique avec plateformes de dĂ©groupage ou des entrepĂŽts locaux de prĂ©paration de commandes, soit sur la prĂ©paration de commandes en magasins Gavaud, 2010. Les principales enseignes comme Carrefour, UTĂ©lĂ©market ou Auchandirect privilĂ©gient une organisation logistique dĂ©diĂ©e, autour dâentrepĂŽts automatisĂ©s Ă partir desquels sâopĂšre la distribution. Ce modĂšle dâorganisation dit du in-warehouse picking a pour avantage un coĂ»t rĂ©duit de logistique et de prĂ©paration des commandes. Mais, elle nĂ©cessite un investissement important et ne se justifie que si lâactivitĂ© dĂ©passe plusieurs centaines de commandes par jour Koster, 2002. Ă lâinverse, pour les acteurs secondaires, le modĂšle de prĂ©paration des commandes par prĂ©lĂšvements dans un magasin existant ou in-store picking sâest imposĂ© sur la base du modĂšle initiĂ© par Tesco, acteur majeur de la grande distribution britannique Murphy, 2007. Ce mode dâorganisation nĂ©cessite un investissement rĂ©duit, correspond Ă un chiffre dâaffaires relativement faible et se dĂ©ploie rapidement Ă partir du rĂ©seau de magasins existants il sâadapte donc mieux Ă des marchĂ©s et Ă des distributeurs de petites tailles Brousseau et Kessous, 2003 comme le marchĂ© dijonnais. En contrepartie, le coĂ»t unitaire dâune commande est plus important car lâorganisation implique quâun prĂ©parateur aille prĂ©lever les produits dans les rayons. Ce va-et-vient peut perturber les clients en train de faire leurs courses en magasin, entraĂźner leur fuite Ogawara et al., 2003 et sâavĂ©rer coĂ»teux dans des grands magasins prĂ©sentant un grand nombre de rĂ©fĂ©rences Brousseau et Kessous, 2003. 12Plus que la prĂ©paration des commandes, la livraison Ă domicile coĂ»te cher aux cybermarchĂ©s. En effet, ce ne sont plus les clients qui ont la charge du transport final, du dernier kilomĂštre », mais les vendeurs Rallet, 2001 ; Li et Yousept, 2004 ; Augereau et al., 2009. Or, ce coĂ»t ne peut ĂȘtre reportĂ© entiĂšrement sur le consommateur ce dernier nâest pas prĂȘt Ă payer des frais de livraison consĂ©quents pour des produits Ă faible valeur comme les produits alimentaires Rallet, 2001. Ă partir du moment oĂč le vendeur prend en charge les coĂ»ts de transport, il va chercher Ă les minimiser. Or, la livraison Ă domicile impose le transport de petites quantitĂ©s, avec un camion tri-tempĂ©rature et une forte dispersion des destinations. De plus, la livraison Ă domicile est marquĂ©e par de nombreux alĂ©as, tels la congestion, les difficultĂ©s de stationnement ou dâaccĂšs Ă certains logements ainsi que les absences des clients Gratadour, 2001, qui renchĂ©rissent dâautant le coĂ»t de la livraison. Câest pourquoi les cybermarchĂ©s optent de plus en plus pour dâautres formules logistiques, Ă savoir le retrait de courses opĂ©rĂ©es en ligne sur rendez-vous et directement dans les magasins de lâenseigne ou dans un drive, câest-Ă -dire dans un entrepĂŽt de proximitĂ© situĂ© en zone commerciale Gavaud, 2010. Pour la vente en ligne, le retrait des achats en magasin reprĂ©senterait une Ă©conomie de 70% pour le vendeur par rapport Ă la livraison Ă domicile Durand, 2010. 13Les coĂ»ts inhĂ©rents Ă la livraison Ă domicile sont aussi prĂ©sents pour les grandes surfaces qui proposent de livrer les courses opĂ©rĂ©es par les clients dans leurs rayons. Si les coĂ»ts de prĂ©paration sont moindres limitĂ©s Ă la manutention des produits entre la sortie de caisse et le point dâaccueil pour la livraison, les coĂ»ts du transport des marchandises achetĂ©es sont identiques, voire plus importants commandes qui peuvent difficilement attendre et mutualisation des livraisons forcĂ©ment plus complexe. DĂšs lors, on comprend que la diffusion des offres de livraison Ă domicile en sortie de caisse soit Ă©galement faible. En effet, pour lâensemble de lâaire urbaine dijonnaise, seules sept grandes surfaces proposent la livraison Ă domicile de produits achetĂ©s en magasin en dehors de lâhypercentre dijonnais [4]. Ces magasins appartiennent aux enseignes qui proposent aussi un service de vente en ligne dans lâaire urbaine, Ă savoir GĂ©ant Casino, IntermarchĂ© et Monoprix. Ainsi, ces enseignes gĂšrent de maniĂšre intĂ©grĂ©e le service de livraison Ă domicile pour leur site de vente en ligne et pour leurs magasins physiques. Lâobjectif est de parvenir Ă rĂ©aliser des Ă©conomies dâĂ©chelles et Ă optimiser les moyens mis en Ćuvre. IntermarchĂ© a adoptĂ© la forme la plus intĂ©grĂ©e si 5 magasins de lâenseigne sur les 7 que compte le territoire Ă©tudiĂ© offrent la livraison Ă domicile, un seul service de livraison opĂšre pour lâensemble de ces magasins et pour la vente en ligne. Ce service est rĂ©alisĂ© en propre, sans avoir recours Ă un prestataire extĂ©rieur pour dĂ©livrer les produits achetĂ©s. Responsable de la gestion et de lâorganisation de livraisons pour lâensemble des IntermarchĂ© de la zone, le magasin de Port du Canal propose Ă©galement le retrait en magasin des commandes effectuĂ©es en ligne, mĂȘme sâil ne dispose pas de drive cf. supra. Si lâorganisation de Monoprix est moins complexe un seul magasin sur lâaire urbaine, lâenseigne a retenu la mĂȘme stratĂ©gie dâintĂ©gration quâIntermarchĂ©, Ă la diffĂ©rence que le service a Ă©tĂ© externalisĂ© et confiĂ© Ă un prestataire extĂ©rieur. Cette intĂ©gration des diffĂ©rentes fonctions du commerce en ligne et en magasin montre lâĂ©mergence dâune vĂ©ritable hybridation Rallet, 2001 ou stratĂ©gie multicanal voire transcanal de la part de ces enseignes Moati, 2009 ; Poirel et Fernandez, 2008. 14Au-delĂ de ces formes intĂ©grĂ©es, deux cas plus singuliers Ă©mergent dans lâaire urbaine dijonnaise. Le premier est celui de GĂ©ant Casino. Le magasin de ChenĂŽve dans le sud de lâagglomĂ©ration constitue le point de distribution pour le site de vente en ligne de lâenseigne alors que seul le magasin de Fontaine-LĂšs-Dijon offre la livraison Ă domicile pour les achats faits en magasin. Il semble que le magasin de ChenĂŽve ne souhaite pas offrir de service de livraison Ă domicile pour les achats effectuĂ©s en magasin. Le magasin de Fontaine-LĂšs-Dijon nâa pas nĂ©cessairement une volontĂ© plus forte dâoffrir ce service qui nâest mĂȘme pas signalĂ© sur le site web de son enseigne. Pour autant, un prestataire, MaxiâM Services, porte ce service dans le cadre dâun accord dĂ©jĂ ancien. Le magasin nây est que trĂšs peu engagĂ©, voire complĂštement absent, puisque le logo ou le nom de lâenseigne nâapparaĂźt jamais sur le matĂ©riel de promotion affichettes et prospectus, la camionnette de livraison, les uniformes des livreurs ou les bons de livraison. Pour le magasin, lâintĂ©gration de la livraison Ă la politique commerciale est impensĂ©e, au point que le prestataire offre la prĂ©paration des commandes passĂ©es par courriel ou tĂ©lĂ©phone. Il se place ainsi en concurrence directe avec lâoffre de vente en ligne de lâenseigne assurĂ©e par le magasin de ChenĂŽve. Le second cas, plus original, dâun service de livraison Ă domicile non intĂ©grĂ©e entre vente en magasin et vente en ligne est celui offert par une auto entrepreneuse en services dâaide Ă la personne. Elle aide des personnes Ă faire leurs courses, en les accompagnant ou en allant les faire Ă leur place. Ayant accompagnĂ© plusieurs fois des personnes au magasin Super U de Talant, elle a demandĂ© lâautorisation de pouvoir apposer une affichette en arriĂšre-caisse pour proposer ses services liĂ©s Ă la livraison des courses, ce qui lui a Ă©tĂ© accordĂ©. Elle a indiquĂ© lors de lâentretien quâelle Ă©tait susceptible dâoffrir ce service dans toutes les grandes surfaces de lâaire urbaine dijonnaise. 15En somme, Ă Dijon et ses alentours, lâoffre de livraison Ă domicile de produits alimentaires Ă partir des GSA en magasin ou en ligne sâavĂšre faiblement dĂ©veloppĂ©e. Seules quelques enseignes spĂ©cialisĂ©es dans le store picking ont investi ce secteur. Trois dâentre elles ont optĂ© pour une gestion intĂ©grĂ©e de la livraison Ă domicile de leurs produits. Cette option peut ĂȘtre vue comme le rĂ©sultat dâune politique plus ou moins homogĂšne au sein dâun groupe propriĂ©taire en propre de ses surfaces de vente Monoprix et GĂ©ant Casino ChenĂŽve pour la vente en ligne ou dâun ensemble de magasins franchisĂ©s appartenant aux mĂȘmes propriĂ©taires IntermarchĂ© [5]. Ces magasins disposent dâune taille suffisamment critique pour proposer un tel service et amortir les coĂ»ts associĂ©s. Pour Super U, les magasins sont possĂ©dĂ©s par des commerçants propriĂ©taires de leurs magasins et associĂ©s au sein dâune coopĂ©rative rĂ©gionale. Dans lâaire urbaine, 10 magasins de lâenseigne sont prĂ©sents et sont aux mains de 7 propriĂ©taires diffĂ©rents. PrĂ©sentant des chiffres dâaffaires et des zones de chalandises diffĂ©rentes, il leur est vraisemblablement difficile de proposer un service de maniĂšre intĂ©grĂ©e. En lâabsence dâune politique dâenseigne forte en la matiĂšre GĂ©ant Casino Fontaine-LĂšs-Dijon ou dâune taille critique nĂ©cessaire pour proposer ce service Super U, des prestataires extĂ©rieurs dĂ»ment identifiĂ©s proposent la prestation aux consommateurs et sont rĂ©munĂ©rĂ©s par eux. Les magasins dans lesquels ces prestataires sont les plus visibles sont justement ceux qui ne proposent pas eux-mĂȘmes la livraison Ă domicile et qui bĂ©nĂ©ficient donc dâune complĂ©mentaritĂ© de service sans avoir Ă investir. Les entretiens et observations de terrain montrent bien que ce partenariat est essentiellement tacite et flou, fruits dâarrangements informels locaux. DĂšs lors, le service proposĂ© apparaĂźt fragile et sa pĂ©rennitĂ© est moins livraison Ă domicile ou un service pour des clientĂšles prĂ©cisĂ©ment ciblĂ©es16Si lâoffre de livraison Ă domicile de lâaire urbaine est limitĂ©e, avant de dĂ©terminer les pĂ©rimĂštres desservis et lâimpact de ce service sur lâaccessibilitĂ© aux produits alimentaires des territoires, il est important de saisir Ă quelle clientĂšle tentent de sâadresser les distributeurs. Selon les populations concernĂ©es, certains territoires seraient de facto mieux desservis que dâautres. En lâoccurrence, la livraison Ă domicile Ă partir de la vente en magasin ou de lâachat en ligne entre dans une stratĂ©gie servicielle mise en place par les enseignes et sâadresse Ă plusieurs publics cibles, Ă savoir les personnes dĂ©pendantes et les familles avec enfants. Lorsquâon les interroge, les acteurs de la livraison Ă domicile de lâaire urbaine dijonnaise dĂ©signent les personnes ĂągĂ©es et/ou Ă mobilitĂ© rĂ©duite comme leur cible principale pour les livraisons effectuĂ©es Ă partir des grandes surfaces. Si ces mĂ©nages sont parmi les principaux utilisateurs de la livraison Ă domicile, ils le font plutĂŽt Ă partir de la vente en magasin, Ă©lĂ©ment important dans leur sociabilitĂ© Barth et Anteblian, 2010. Leur part dans la clientĂšle de la vente en ligne nâa pas pu ĂȘtre dĂ©terminĂ©e mais elle est vraisemblablement faible, voire inexistante. Cette hypothĂšse dĂ©coule des rĂ©sultats dâautres enquĂȘtes, en France ou Ă lâĂ©tranger, qui mettent en Ă©vidence le faible recours des personnes ĂągĂ©es Ă la vente en ligne Berret, 2008 du fait dâun usage moins important, mĂȘme si en constante progression, de lâordinateur et donc dâInternet au sein des tranches dâĂąges les plus ĂągĂ©es Bigot et Croutte, 2011. AprĂšs les personnes ĂągĂ©es, les mĂ©nages sans voiture sont les principaux utilisateurs dĂ©signĂ©s de la livraison Ă domicile Ă Dijon, alternative Ă des approvisionnements frĂ©quents et rĂ©guliers ou au transport difficile dâune grande quantitĂ© de produits fragiles, pĂ©rissables, sensibles au respect de la chaĂźne du froid, etc.. Ces deux segments qui peuvent se recouper sont les cibles privilĂ©giĂ©es des prestataires comme celui du Super U de Talant. En effet, ce prestataire propose des services Ă la personne dont la livraison des courses mais il peut aussi sâagir dâun accompagnement plus que du transport de marchandises. Le service proposĂ© relĂšve alors principalement de la prise en charge de la dĂ©pendance et du handicap dans le cadre dâun maintien Ă domicile autonome. Dans le cadre de ce partenariat tacite, Super U Talant est gagnant puisque le service de livraison est proposĂ© dans son magasin sans quâil ait Ă le financer. En lâoccurrence, les consommateurs et les pouvoirs publics sâen chargent pour lui Ă travers la prise en charge de la dĂ©pendance. 17Lâautre catĂ©gorie principale ciblĂ©e est les familles avec enfants qui sont Ă la fois des utilisateurs privilĂ©giĂ©s de la vente en ligne et de la livraison Ă domicile Ă partir de la vente en magasin car elles achĂštent, en gĂ©nĂ©ral, de plus gros volumes que les autres catĂ©gories de mĂ©nages et permettent aux distributeurs et livreurs de rĂ©aliser des Ă©conomies dâĂ©chelles. Monoprix en fait clairement lâune de ses cibles principales. Pour ce magasin situĂ© en plein cĆur du centre-ville de Dijon, une partie importante de ses clients vient Ă pied et a de petits volumes dâachats. La livraison Ă domicile a pour objectif dâattirer des familles qui habitent dans le centre et se rendent dans les grandes surfaces pĂ©riphĂ©riques pour leurs courses car ces magasins sont plus accessibles en voiture. Le tarif de la livraison Ă domicile est ainsi dĂ©gressif avec le montant dâachat, que ce soit pour la vente en ligne ou la vente en magasin, afin dâinciter les mĂ©nages avec enfants Ă acheter dans ce magasin ou sur le cybermarchĂ© de lâenseigne. Dâautres acteurs du marchĂ© dijonnais appliquent des politiques tarifaires diffĂ©rentes qui favorisent la livraison en grandes quantitĂ©s. Ainsi, IntermarchĂ© a un tarif unique pour la livraison Ă domicile, quel que soit le montant commandĂ© ou la distance Ă parcourir, ce qui incite Ă commander plutĂŽt de grands volumes de marchandises. Pour les prestataires extĂ©rieurs prĂ©sents au GĂ©ant Casino de Fontaine-LĂšs-Dijon et au Super U de Talant, les tarifs de livraison augmentent avec le volume transportĂ©, en particulier pour les packs de boissons. Une journĂ©e dâobservation participante suivi de livraisons avec le prestataire du GĂ©ant Casino de Fontaine-LĂšs-Dijon vente en magasin montre que les frais supplĂ©mentaires ne sont jamais demandĂ©s au client. Les tarifs les plus Ă©levĂ©s et/ou non dĂ©gressifs de livraison Ă domicile sont appliquĂ©s lorsque les magasins qui offrent ce service nâen sont pas Ă lâorigine et nâen font pas un outil de dĂ©veloppement. 18Les horaires de livraison dĂ©terminent Ă©galement Ă quelle clientĂšle les services proposĂ©s conviennent le mieux et dont ils sont la cible. Par exemple, pour les magasins IntermarchĂ©, les livraisons Ă domicile peuvent avoir lieu toute la semaine du lundi au vendredi jusquâĂ 17h30 au plus tard. Ces horaires ne permettent pas de viser une clientĂšle large et ciblent prioritairement les personnes ĂągĂ©es ou inactives. Pour les mĂ©nages biactifs, notamment avec enfants, ces horaires sont moins compatibles avec leurs propres contraintes temporelles temps professionnels et scolaires. Pour cette raison, Monoprix et GĂ©ant Casino ont des plages de livraison qui sâĂ©tendent jusquâĂ 21h en semaine et qui ont lieu le samedi. Si les horaires sont plus Ă©tendus, certaines enseignes qui proposent la vente en ligne tendent aussi Ă favoriser la promotion du retrait en magasin ou en drive auprĂšs de ce type de public. En effet, pour IntermarchĂ© retrait en magasin et GĂ©ant Casino drive, les courses commandĂ©es sont rĂ©cupĂ©rables tous les jours, de 9h Ă 19h ou 20h, soit sur des plages beaucoup plus Ă©tendues que la livraison Ă domicile. Les enseignes jouent sur deux tableaux complĂ©mentaires. Avec la vente en ligne, ils proposent aux mĂ©nages biactifs une alternative Ă la pĂ©nibilitĂ© associĂ©e Ă des achats corvĂ©es De Coninck 2010, plus facilement substituables par des courses faites en ligne. Mais, le manque de disponibilitĂ© des mĂ©nages biactifs rend plus difficile, du point de vue logistique, lâorganisation dâune livraison Ă domicile pour des volumes importants comme les courses hebdomadaires et plus particuliĂšrement dans les espaces moins denses comme le pĂ©riurbain. En effet, cela suppose dâeffectuer les livraisons sur des crĂ©neaux courts ou Ă des heures exactes et en dehors des horaires standards de travail, Ă savoir le soir ou/et les week-ends. Or, une telle organisation logistique sâavĂšre trĂšs coĂ»teuse pour les distributeurs contrairement Ă des livraisons avec des fenĂȘtres temporelles plus larges ou sans crĂ©neaux horaires Gevaers et al., 2011. Outre la mauvaise perception dâune livraison inattendue, elle est dâautant plus difficile Ă mettre en place pour le distributeur quâelle suppose un respect de la chaĂźne du froid et la mise en place de dispositifs comme des consignes Ă compartiment rĂ©frigĂ©rĂ© qui sont coĂ»teuses. Une autre stratĂ©gie Ă©merge pour rĂ©duire au maximum la prise en charge du dernier kilomĂštre. En jouant sur les pratiques des consommateurs en quĂȘte permanente dâinstantanĂ©itĂ©, les distributeurs alimentaires tendent Ă favoriser des modes de distribution hors domicile comme le drive Gasnier, 2007. Ils Ă©vitent ainsi de nombreux coĂ»ts inhĂ©rents Ă la desserte de territoires peu denses Boyer et al., 2009 ; Punakivi et Saranen, 2001 en argumentant sur le coĂ»t moindre du systĂšme pour le consommateur qui trouve toujours trop Ă©levĂ©s les frais de livraison liĂ©s Ă lâachat en ligne en gĂ©nĂ©ral et Ă lâĂ©picerie en ligne en particulier [6] Bitoun, 2009. Ce faisant, pour IntermarchĂ© et GĂ©ant Casino, avec le drive, les consommateurs restent en charge du dernier kilomĂštre. 19Au final, pour les magasins qui proposent des services de livraison Ă domicile, les cibles visĂ©es sont avant tout les personnes Ă mobilitĂ© rĂ©duite, dĂ©pendantes dâautrui pour rĂ©aliser leurs courses et qui prĂ©fĂšrent a priori se rendre en magasin puis se faire livrer. Leur seconde cible, les familles avec enfants, nâa pas forcĂ©ment une stratĂ©gie unique et peut alterner entre achats en magasin et achats en ligne, livraison Ă domicile et rĂ©cupĂ©ration des courses en drive. Dans les deux cas, les populations ciblĂ©es sont prĂ©sentes dans lâensemble du territoire investiguĂ©. Les familles avec enfants reprĂ©sentent un idĂ©al-type des mĂ©nages pĂ©riurbains et les personnes ĂągĂ©es y sont en constante augmentation en vertu du vieillissement de ces espaces Berger et al., 2010. Outre la faiblesse de lâoffre proposĂ©e, malgrĂ© une clientĂšle diversifiĂ©e et prĂ©sente dans tous les types de territoires, les enseignes tendent Ă desservir de maniĂšre inĂ©gale les diffĂ©rents territoires de lâaire urbaine pĂ©rimĂštre desservi du bricolage Ă lâĂ©vitement des territoires les moins denses20En observant dans un premier temps les territoires desservis par les cybermarchĂ©s, on voit que la somme de leurs pĂ©rimĂštres de livraison voir carte 1 ne permet de couvrir que 25% de la surface de lâaire urbaine, mais touche plus de 80% de sa population. Un nombre trĂšs supĂ©rieur de communes bĂ©nĂ©ficie directement de lâoffre des cybermarchĂ©s par rapport Ă lâoffre des GSA. Cela se traduit par un indice de Theil qui est de 0,6 pour les cybermarchĂ©s contre 1,2 pour les GSA, traduisant une concentration statistique plus faible. Cependant, lorsque lâon mobilise la mĂ©thode du plus proche voisin, on observe que la dispersion gĂ©ographique des cybermarchĂ©s est Ă©quivalente Ă celle des GSA, avec un indice de R de 0,5 pour les premiers et 0,4 pour les 1Les zones de livraison des cybermarchĂ©sLes zones de livraison des cybermarchĂ©s21Le pĂ©rimĂštre le plus Ă©tendu est celui de MesCoursesCasino qui englobe 77% de la population pour seulement 20% de la surface, et le plus rĂ©duit est celui de Monoprix avec 70% de la population et 14% de la surface. DĂšs lors, les pĂ©rimĂštres de livraison des cybermarchĂ©s se chevauchent fortement. En effet, ils englobent toutes les communes du pĂŽle urbain, câest-Ă -dire les communes les plus peuplĂ©es. Outre leur niveau de peuplement, le choix de ces communes est aussi liĂ© au fait que les pĂ©rimĂštres retenus sont centrĂ©s autour de leurs points de distribution respectifs, tous situĂ©s Ă Dijon ou dans une commune limitrophe. Ce choix logistique vise Ă minimiser les distances Ă parcourir pour livrer les clients comme en tĂ©moignent les ajustements effectuĂ©s par TĂ©lĂ©market devenu depuis UTelemarket en Ăle-de-France. Ă la fin des annĂ©es 1990, son premier entrepĂŽt logistique Ă©tait situĂ© Ă Rungis alors que lâessentiel de sa clientĂšle se situait dans Paris, 15 km plus loin. Cette localisation sâest rapidement avĂ©rĂ©e trop Ă©loignĂ©e. Ainsi, entre 1999 et 2001, lâentrepĂŽt a changĂ© deux fois de localisation pour se rapprocher progressivement de Paris Colin, 2001. 22Par consĂ©quent, les zones pĂ©riphĂ©riques de lâaire urbaine restent en dehors de la zone de livraison car elles sont trop Ă©loignĂ©es du point de distribution et comprennent peu de clients potentiels. Pour certains e-marchands qui promettaient la desserte de territoires ruraux, lâargument publicitaire sâavĂšre mensonger puisque, contrairement Ă son slogan, lâenseigne citĂ©e en introduction dessert seulement 6 communes de lâaire urbaine dijonnaise et aucune dâentre elles nâest pĂ©riurbaine. Si les autres enseignes proposent des aires de livraison plus Ă©tendues, la promesse dâun accĂšs sans contrainte de transport Ă une offre Ă©quivalente Ă une GSA reste impossible dans la plupart des communes de lâaire urbaine dijonnaise. De plus, la livraison Ă domicile par les cybermarchĂ©s tend Ă renforcer les inĂ©galitĂ©s dâaccĂšs au commerce des communes pĂ©riurbaines par rapport aux communes du pĂŽle urbain. Ce dernier bĂ©nĂ©ficie dĂ©jĂ des principales implantations des grandes surfaces alimentaires du centre et des principales zones commerciales dâentrĂ©e de ville. DĂ©sormais, il profite aussi de la livraison Ă domicile des cybermarchĂ©s. Pour autant, un certain nombre de communes de la premiĂšre couronne pĂ©riurbaine sont incluses dans le pĂ©rimĂštre de la livraison Ă domicile, ce qui amĂ©liore leur accĂšs aux produits alimentaires, en particulier pour les populations les moins mobiles. Pour les communes de la seconde couronne pĂ©riurbaine dijonnaise, lâinclusion dans un pĂ©rimĂštre de livraison Ă domicile pourrait avoir lieu si le point de distribution Ă©tait basĂ© dans une grande surface dâune zone commerciale pĂ©riphĂ©rique plutĂŽt que dans une grande surface du centre. Ainsi, Ă dĂ©faut dâun magasin dans le centre, GĂ©ant Casino assure la distribution des ventes de son cybermarchĂ© Ă partir de son magasin de ChenĂŽve, au sud du pĂŽle urbain. Cela lui permet dâinclure de nombreuses communes du sud de lâaire urbaine dans son pĂ©rimĂštre de livraison, mais renchĂ©rit probablement dâautant le coĂ»t des livraisons dans la commune de Dijon et dans la partie nord du pĂŽle urbain. Toutefois, on peut douter que le marchĂ© dijonnais soit suffisamment important pour permettre une organisation par secteur de la livraison Ă domicile des cybermarchĂ©s. 23Au-delĂ dâun schĂ©ma concentrique autour des points de distribution, des excroissances se dessinent dans les pĂ©rimĂštres de livraison. Elles correspondent tout dâabord Ă des zones de forte densitĂ©. Ensuite, les zones de livraison sâĂ©tirent le long des principaux axes routiers radiaux, par exemple dans lâouest de lâaire urbaine le long de lâautoroute A38, oĂč IntermarchĂ© livre jusquâĂ 23 kilomĂštres de son point de distribution. Enfin, les codes postaux modĂšlent Ă©galement les pĂ©rimĂštres de la livraison pour des questions de facilitĂ© dâapprĂ©ciation par la clientĂšle de leurs zones de livraison, Monoprix et Casino utilisent les codes postaux qui indiquent au client si une commune peut ĂȘtre livrĂ©e ou non. Ce choix a pour effet dâajouter Ă leurs pĂ©rimĂštres de livraison des groupes de communes dont certaines sont relativement Ă©loignĂ©es du point de distribution et affichent de trĂšs faibles densitĂ©s. Par exemple, dans le secteur nord-ouest de Dijon encadrant la route D971, le code 21121 correspond Ă sept communes diffĂ©rentes Ahuy, Daix, Darois, Ătaule, Fontaine-LĂšs-Dijon, Hauteville-LĂšs-Dijon et Val-Suzon. Si certaines communes sont limitrophes ou Ă proximitĂ© immĂ©diate de Dijon Ahuy, Daix, Fontaine-LĂšs-Dijon et Hauteville-LĂšs-Dijon, celle de Val Suzon la plus Ă©loignĂ©e de Dijon, Ă son extrĂ©mitĂ© nord-ouest, est situĂ©e Ă 17 kilomĂštres par la route du centre de Dijon et du magasin Monoprix et Ă plus de 20 kilomĂštres du magasin GĂ©ant Casino de ChenĂŽve. 24Les pĂ©rimĂštres de livraison Ă domicile sont Ă©galement marquĂ©s par lâabsence dâextension Ă lâest du pĂŽle urbain et particuliĂšrement au sud-est, dans la plaine de la SaĂŽne. Cette partie du pĂ©riurbain dijonnais affiche pourtant de plus hauts niveaux de densitĂ© car elle comporte de petites unitĂ©s urbaines, telle que Genlis et ses 15000 habitants situĂ©e Ă 20 kilomĂštres de Dijon et bien reliĂ©e par la route. Lâabsence de ce secteur dans les pĂ©rimĂštres de livraison Ă domicile peut sâexpliquer par la prĂ©sence de plusieurs grandes surfaces dans cette zone. Ainsi, les cybermarchĂ©s en dehors du cĆur de lâagglomĂ©ration chercheraient Ă Ă©viter la concurrence des grandes surfaces locales. Un autre facteur pourrait ĂȘtre le plus faible niveau de revenu dans cette partie de lâaire urbaine, en particulier par rapport Ă sa partie ouest. Le pĂ©rimĂštre de livraison du cybermarchĂ© dâIntermarchĂ© englobe les communes qui connaissent une forte concentration de cadres Ă lâouest et au nord de Dijon. Les extensions du pĂ©rimĂštre de livraison Ă domicile le long de lâA38 Ă lâouest et entre la D974 et lâA31 au nord relĂšvent de cette logique voir carte 1. Le pĂ©rimĂštre de la livraison Ă domicile dâIntermarchĂ© offre aux cadres une rĂ©duction de la distance dâaccĂšs plus importante que pour les autres catĂ©gories [7]. Ce nâest pas le cas des pĂ©rimĂštres de livraison Ă domicile des cybermarchĂ©s de Casino et Monoprix qui ne semblent pas plus favoriser les cadres que les autres catĂ©gories de mĂ©nages. Alors que le positionnement plus haut de gamme de ces deux enseignes, et en particulier de Monoprix, par rapport Ă IntermarchĂ©, aurait dĂ» les inciter Ă favoriser en premier lieu les cadres. 25Pour les achats effectuĂ©s en magasin, les aires de livraison voir carte 2 sont plus petites que celles de la vente en ligne, Ă lâexception de celle dâIntermarchĂ© qui est identique. Les livraisons offertes en sortie de caisse sont, par nature, plus imprĂ©visibles et plus urgentes. Elles doivent ĂȘtre traitĂ©es dans lâheure alors que les livraisons pour la vente en ligne sont programmĂ©es au moins vingt-quatre heures Ă lâavance. De ce fait, les aires de livraison tendent Ă ĂȘtre plus restreintes pour disposer de marges de manĆuvre en cas de surcroĂźt dâactivitĂ© ou de destinations trop divergentes. Lâautre caractĂ©ristique forte des aires de livraison pour les achats effectuĂ©s en magasin est leur dĂ©limitation floue. Que ce soit pour Monoprix ou pour GĂ©ant Casino, la seule indication donnĂ©e concerne un rayon dâune quinzaine de kilomĂštres autour du magasin sans savoir sâil sâagit dâune distance euclidienne ou dâune distance rĂ©seau. InterrogĂ© sur la desserte dâune commune Ă la limite euclidienne des quinze kilomĂštres, le prestataire a une rĂ©ponse plutĂŽt affirmative, mais peu ferme, relative au retour dâexpĂ©rience dâune premiĂšre livraison. Il se rĂ©serve la possibilitĂ© de refuser une autre livraison sâil estime avec lâexpĂ©rience que cette destination est finalement trop Ă©loignĂ©e. Dans les faits, lâaire de desserte dĂ©finie par un rayon autour du magasin fait partie de lâaccord avec le magasin et doit ĂȘtre thĂ©oriquement opposable au prestataire. Mais le mode de calcul de la distance y est-il prĂ©cisĂ© ? Par ailleurs, pour tous les livreurs, les demandes sont concentrĂ©es autour du magasin et les situations potentiellement litigieuses semblent rares, voire 2Les zones de livraison des GSA Ă partir de la vente en magasinLes zones de livraison des GSA Ă partir de la vente en magasin26Pour conclure, toutes enseignes confondues, le pĂ©rimĂštre de la livraison Ă domicile dâachats alimentaires en magasin ou en ligne reste limitĂ© et centrĂ© autour de Dijon il sâĂ©tend peu au-delĂ de lâagglomĂ©ration voir cartes 1 et 2. Les territoires pĂ©riurbains et les communes peu dotĂ©es en grandes surfaces alimentaires sont celles les moins desservies par la livraison Ă domicile. De ce fait, les inĂ©galitĂ©s territoriales en termes dâaccessibilitĂ© aux commerces se voient final, lâĂ©tude de la livraison Ă domicile, de son organisation et des pĂ©rimĂštres desservis sur lâaire dijonnaise remet en cause la possibilitĂ© dâune accessibilitĂ© plus homogĂšne des produits alimentaires dâun territoire Ă lâautre. Les distributeurs tendent Ă favoriser les territoires les plus denses et les plus peuplĂ©s pour maximiser leur part de marchĂ© et rĂ©duire au maximum les coĂ»ts liĂ©s Ă la desserte du dernier kilomĂštre. Ă lâheure actuelle, nous serions plutĂŽt face au renforcement de zones au dĂ©triment des territoires pĂ©riurbains peu denses ou ruraux plutĂŽt quâĂ un maillage plus homogĂšne des territoires dâune aire urbaine Rallet, 2001. En termes dâusages dâInternet, ce constat va Ă lâencontre dâun lien positif entre technologies de lâinformation et de la communication et Ă©talement urbain. 28Plusieurs arguments laissent Ă supposer que cet Ă©tat de fait nâest pas encore figĂ© mĂȘme sâil nâest pas sĂ»r que lâaccessibilitĂ© aux produits alimentaires des territoires dĂ©pendants de lâautomobile sâamĂ©liore. Ă lâexemple de lâaire urbaine dijonnaise, dâune enseigne Ă lâautre, le service proposĂ© nâest pas identique. Les zones desservies varient fortement selon la politique de lâenseigne en la matiĂšre et la capacitĂ© de cette derniĂšre Ă la faire appliquer, notamment en fonction de la structure juridique des magasins magasin franchisĂ© isolĂ©, magasins franchisĂ©s aux mains du mĂȘme propriĂ©taire, magasins possĂ©dĂ©s en propre. Pour les cybermarchĂ©s ou les magasins, lâoffre de livraison Ă domicile Ă©volue parfois brusquement et les pĂ©rimĂštres de livraison tels quâils existent aujourdâhui ne sont pas nĂ©cessairement durables. En plus des accords locaux et tacites conclus par des magasins avec des prestataires extĂ©rieurs, les cybermarchĂ©s ne constituent pas forcĂ©ment une offre stabilisĂ©e. Ainsi, ils peuvent disparaĂźtre Ă lâimage du premier site de vente en ligne créé par Casino qui sâest relancĂ© quelques annĂ©es plus tard sur le crĂ©neau des cybermarchĂ©s Durand, 2010. Les pĂ©rimĂštres de livraison peuvent donc radicalement changer et voir leur taille Ă©voluer Ă lâimage dâHoura dont le pĂ©rimĂštre a Ă©tĂ© rĂ©duit ou de UTelemarket dont le sien nâa jamais augmentĂ© malgrĂ© plusieurs annonces en ce sens Gavaud, 2010 ; Durand et Senkel, 2007. Contrairement Ă dâautres types de produits produits culturels, lâoffre de produits alimentaires proposĂ©e principalement par les cybermarchĂ©s progresse peu. Le chiffre dâaffaires des cybermarchĂ©s augmente lentement et, Ă ce jour, aucun des cybermarchĂ©s ne sâest rĂ©vĂ©lĂ© durablement rentable Ranvier et Sury, 2009. Lâoffre existante reste donc fragile et la livraison Ă domicile, qui reprĂ©sente lâun des postes de dĂ©penses les plus Ă©levĂ©s, nâa pas encore trouvĂ© son modĂšle en termes dâorganisation ou dâĂ©tendue de son pĂ©rimĂštre en dehors des zones les plus denses. Cette absence de modĂšle est par ailleurs entretenue par lâĂ©mergence des drive ou des modes de retraits en magasins qui permettent aux enseignes de renoncer Ă ce poste de dĂ©penses. Des ajustements sont probables dans les communes en marge des pĂ©rimĂštres, tandis que celles situĂ©es dans lâespace central peuvent avoir lâassurance dâun service continu et du choix entre plusieurs enseignes. Au final, Ă moins dâune explosion de la demande des cybermarchĂ©s ou de la livraison Ă domicile Ă partir de lâachat en magasin, les inĂ©galitĂ©s de desserte des domiciles se renforceront si le service est laissĂ© aux seules mains des distributeurs. 29NĂ©anmoins, plusieurs arguments laissent supposer que les pouvoirs publics ont un rĂŽle potentiel Ă jouer si on suppose que les choix de localisation des mĂ©nages Ă©volueront peu. En effet, lĂ oĂč le service nâest pas proposĂ© Ă partir de la vente en magasin comme de la vente en ligne, des initiatives individuelles tendent Ă se substituer aux distributeurs. Transporteurs, services Ă la personne rendent possible ce service en lâĂ©conomisant aux magasins. De ce fait, clients et pouvoirs publics assument le coĂ»t financier de la livraison Ă domicile. En effet, dans le cadre des dispositifs de prise en charge de la dĂ©pendance et la promotion des services Ă la personne, les Conseils GĂ©nĂ©raux qui financent lâallocation personnalisĂ©e dâautonomie et donc la prise en charge de la dĂ©pendance des personnes ĂągĂ©es et/ou handicapĂ©es et le TrĂ©sor Public crĂ©dit dâimpĂŽts pour les autres mĂ©nages participent plus ou moins directement Ă la prise en charge du service. Dâautres modalitĂ©s de desserte des territoires peuvent ĂȘtre imaginĂ©es comme lâinstallation de consignes rĂ©frigĂ©rĂ©es individuelles ou collectives pour permettre des livraisons non attendues, un partenariat avec un commerce de dĂ©tail local, etc.. Ces modalitĂ©s interrogent cependant sur leur prise en charge financiĂšre et le rĂŽle des pouvoirs publics locaux dans leur mise en place. Ă quel point pourront-ils ou voudront-ils participer Ă lâĂ©mergence de telles solutions qui sont encore coĂ»teuses et qui peuvent ĂȘtre prises en charge par dâautres acteurs ?RemerciementsCette recherche a Ă©tĂ© financĂ©e par le Plan Urbanisme Construction Architecture dans le cadre du programme Du pĂ©riurbain Ă urbain » et par le Conseil rĂ©gional de Bourgogne dans le cadre du Plan dâactions rĂ©gional pour lâinnovation ». Notes [1] Par dĂ©finition, les Grandes Surfaces Alimentaires INSEE, 2010 regroupent lâensemble des Ă©tablissements de commerce de dĂ©tail non spĂ©cialisĂ©s ou gĂ©nĂ©ralistes dont la superficie est supĂ©rieure Ă 400 m2 et qui rĂ©alisent une partie de leur chiffre dâaffaires en produits alimentaires. Aussi appelĂ©es Grandes et Moyennes Surfaces, les GSA regroupent les supermarchĂ©s et les hypermarchĂ©s. Les supermarchĂ©s ont une superficie comprise en 400 et 2500 m2 et rĂ©alisent au moins 2/3 de leur chiffre dâaffaires en alimentation. Les hypermarchĂ©s font entre 2500 et 15000 m2. Leur chiffre dâaffaires est gĂ©nĂ©rĂ© pour 1/3 par des produits alimentaires. Les GSA se caractĂ©risent donc par un assortiment dâabord alimentaire mais proposent aussi un Ă©ventail plus ou moins large de produits non alimentaires. [2] Comptes sociaux Auchandirect 2008. [3] Créé en 1999, le site marchand de Carrefour a dâabord Ă©tĂ© appelĂ© Ooshop avant de repasser sous appellation Carrefour en 2009. LancĂ© en 1983 sur minitel puis en 1998 sur Internet par le groupe Galeries Lafayette, TĂ©lĂ©market est devenue une filiale de Super U en 2011 et a Ă©tĂ© rebaptisĂ© UtĂ©lĂ©market. Le site marchand de Cora inaugurĂ© en 2000 sâappelle toujours mais le nom de lâenseigne mĂšre est visible dâemblĂ©e sur le site. Les enseignes qui se sont lancĂ©es plus rĂ©cemment dans lâĂ©picerie en ligne comme Auchan 2001, IntermarchĂ© 2004, Casino qui a ouvert un deuxiĂšme site marchand en nom propre en 2009 ou Monoprix dont le site propre a Ă©tĂ© lancĂ© en 2008 ont tout de suite optĂ© pour garder une rĂ©fĂ©rence claire Ă lâenseigne dans leur nom de site. [4] Cette zone bĂ©nĂ©ficie de services de livraison Ă domicile opĂ©rant dans un rayon limitĂ©, qui, le plus souvent, ne dĂ©passe pas les limites dâun quartier. [5] AprĂšs examen des fichiers SIRET des points de ventes, il apparaĂźt que les 5 magasins IntermarchĂ© qui proposent la livraison Ă domicile sont en fait dĂ©tenus par le mĂȘme consortium de propriĂ©taires. [6] Peu importe la nature du produit achetĂ©. [7] En considĂ©rant que la distance dâaccĂšs est nulle pour les mĂ©nages rĂ©sidant dans les communes comprises dans le pĂ©rimĂštre de livraison Ă domicile du cybermarchĂ©. Pour les mĂ©nages rĂ©sidant en dehors de ce pĂ©rimĂštre la distance considĂ©rĂ©e est celle au supermarchĂ© le plus proche. Selon un Quotient rapportant lâaccessibilitĂ© kilomĂ©trique aux cybermarchĂ©s par rapport Ă celle aux supermarchĂ©s Q = [DISTANCEcadres,cybermarchĂ© / DISTmĂ©nages,cybermarchĂ©] / [DISTcadres,GSA / DISTmĂ©nages,GSA]Le cybermarchĂ© IntermarchĂ© offre un gain dâaccessibilitĂ© par rapport Ă lâoffre de GSA toutes enseignes confondues 13% plus important pour les cadres que pour les autres PCS. BibliographieAugereau V., Curien R., Dablanc L., 2009, Les relais-livraison dans la logistique du e-commerce, lâĂ©mergence de deux modĂšles », Cahiers scientifiques du transport, Vol. 55, pp. 63-95. 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Poursavoir comment commander au drive et si vous pouvez bĂ©nĂ©ficier de la livraison de courses Ă domicile avec le service en ligne E.Leclerc Chez Moi, rien de plus simple : il suffit dâindiquer votre code postal dans la barre de recherche prĂ©vue Ă cet effet. Si vous ĂȘtes Ă©ligible, il ne reste plus quâĂ sĂ©lectionner un E.Leclerc DRIVE et Ă commander vos
Drive et livraison Ă domicile, des services permettant de gagner du temps Entre les enfants, le travail et les obligations personnelles ou familiales, il nâest pas toujours facile de rĂ©server quelques heures aux courses, pourtant nĂ©cessaires. Gagner un peu de temps est ainsi un vĂ©ritable luxe. Les services tels que le drive ou la livraison Ă domicile gagnent en popularitĂ©, car ils facilitent vĂ©ritablement le quotidien. Depuis quelques annĂ©es, de nombreuses enseignes leur accordent une attention particuliĂšre pour fidĂ©liser leurs clients et Ă©galement en attirer dâautres. De plus en plus dâĂ©tablissements proposent ce type de services Ă lâexemple de Courses U. Ces deux solutions sont Ă la fois avantageuses pour les clients et les commerçants. Vous vous demandez ce qui fait vĂ©ritablement la diffĂ©rence entre ces deux services ? Voici quelques explications qui peuvent vous aider Ă choisir entre les deux. Le drive, un service trĂšs pratique Le drive est accessible Ă toute personne pouvant se connecter Ă Internet, aussi bien depuis un smartphone quâune tablette ou un ordinateur. Ce service permet de faire les courses en ligne, puis de les rĂ©cupĂ©rer sous un dĂ©lai de 24h. Le client peut effectuer lâachat en ligne chez lui ou Ă son bureau, et ce, Ă nâimporte quel moment. Il doit ensuite rĂ©cupĂ©rer ses emplettes dans un point de retrait. Il ne perd pas de temps dans les rayons, car il passe simplement pour rĂ©cupĂ©rer sa commande. Pour le client, cette solution permet Ă©galement de rĂ©aliser des Ă©conomies. En effet, beaucoup ont lâhabitude dâacheter ce qui attire leur regard dans les rayons, mĂȘme si le produit ne leur est pas forcĂ©ment nĂ©cessaire. Avec le drive, ils Ă©vitent les tentations. Par ailleurs, le drive sâavĂšre particuliĂšrement pratique pour acquĂ©rir des articles lourds et encombrants ainsi que des denrĂ©es du rayon frais. Selon les enseignes, les courses peuvent ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©es au magasin, au drive accolĂ© au magasin ou auprĂšs dâun entrepĂŽt de drive. Le drive est gĂ©nĂ©ralement utilisĂ© par les travailleurs ayant des horaires fixes. En effet, ils connaissent leurs crĂ©neaux et sont sĂ»rs de pouvoir rĂ©cupĂ©rer leurs courses dans le dĂ©lai imparti. Ils peuvent rĂ©cupĂ©rer leurs achats en sortant du travail, sur le chemin du retour, par exemple. Pour cela, il convient de bien choisir le point de retrait pour Ă©viter de faire un dĂ©tour. La livraison Ă domicile, moins de stress et plus de temps pour soi GrĂące Ă ce service, le client effectue ses courses en ligne et se fait livrer sa commande Ă son adresse. Il gagne ainsi Ă©normĂ©ment de temps et rĂ©alise Ă©galement des Ă©conomies. En effet, il est moins tentĂ© par des achats compulsifs et sĂ©lectionne uniquement ce dont il a besoin. Il subit Ă©galement moins de stress en faisant ses courses tranquillement sur son smartphone ou son ordinateur. Il nâa plus Ă attendre de longues minutes derriĂšre la caisse pour payer ni Ă faire la queue au rayon boucher ou fromage. En quelques clics, les courses sont effectuĂ©es, et ce, sans aucune pression. Les risques dâoubli sont aussi rĂ©duits, car le client est moins distrait. Il a sa liste devant les yeux et nâa plus quâĂ sĂ©lectionner les produits un par un. Ce service est particuliĂšrement intĂ©ressant pour les personnes qui rĂ©sident en milieu rural, qui travaillent Ă domicile ou qui ne peuvent pas se dĂ©placer pour une raison ou une autre. Outre le fait de gagner du temps et de rĂ©aliser des Ă©conomies, le service de livraison Ă domicile permet Ă©galement de commander des produits directement de fermes et de producteurs locaux. Le rapport qualitĂ©/prix est intĂ©ressant, car il nây a pas dâintermĂ©diaire. Les consommateurs peuvent ainsi sâassurer que les produits achetĂ©s sont bio, puisquâils commandent directement auprĂšs dâune ferme certifiĂ©e. Le drive et la livraison Ă domicile, la solution en ces temps de pandĂ©mie Ă lâheure oĂč les habitudes de chacun doivent ĂȘtre corrigĂ©es pour Ă©viter au maximum le contact, le drive et la livraison Ă domicile sâavĂšrent des solutions efficaces et pratiques. Les clients ne sont plus obligĂ©s dâentrer en magasin, car ils peuvent faire leurs courses tranquillement chez eux pour les recevoir dans un dĂ©lai trĂšs court. Pour les commerçants non essentiels qui doivent fermer leurs portes durant la pĂ©riode de confinement, la livraison Ă domicile leur permet de tenir le coup. Il est Ă©galement possible de commander des plats et de se faire livrer Ă domicile ou au lieu de travail. Cette solution rend service aux travailleurs qui nâont pas le temps de prĂ©parer leur dĂ©jeuner avant de partir travailler. Les commerçants ont dĂ» adapter leur mode de fonctionnement pour se conformer aux nouvelles mesures relatives Ă lâhygiĂšne et limiter la propagation du virus. Certaines enseignes proposent le service de livraison Ă domicile gratuitement Ă partir dâun certain montant, attirant ainsi un nombre croissant de clients. A lire Ă©galement SĂ©rĂ©nitĂ© 10 Fleurs de Bach pour retrouver ses Ă©motions Voici toutes les bactĂ©ries qui se cachent sur votre masque visage et câest absolument rĂ©pugnant
LaTable des séniors : les avantages de notre service. Nous vous proposons la livraison de votre repas à domicile sans aucune restriction de durée. Nous vous proposons chaque jour le choix entre 3 plats différents, il y en a forcément un qui vous régalera. Notre service est « adaptable » : nos livreurs sont à votre écoute en fonction de vos goûts. Priorité à la
Par AgnĂšs BĂ©raPubliĂ© le 20/06/2014 Ă 0h00 La 43e assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des aides Ă domicile en milieu rural ADMR du canton de Chalais a eu lieu jeudi Ă Montnoyer, en prĂ©sence de Marie-France Willaumez, prĂ©sidente de la FĂ©dĂ©ration dĂ©partementale, dâAlexandre Ricco, directeur et de quelques Ă©lus locaux. Le rapport dâactivitĂ© 2013 donnĂ© par le prĂ©sident Marcel Soulard montre une activitĂ© lĂ©gĂšrement en baisse. LâADMR a employĂ© 28 salariĂ©es, 26 en CDI, 2 en CDD, 5 ont suivi une formation, un a obtenu le DEAS. La livraison des repas chauds est en progression 14 323 repas livrĂ©s Ă 91 personnes en partenariat avec les maisons de retraite de Chalais et Blanzac. Une formation premier secours a Ă©tĂ© suivie par 9 salariĂ©es et 3 bĂ©nĂ©voles. Lâatelier mĂ©moire animĂ© par Jean Fonteneau a bien fonctionnĂ©. Les manifestations locales, moments de convivialitĂ© fort apprĂ©ciĂ©s, se sont dĂ©roulĂ©es Ă Brie la paella, Ă Chalais pour lâaprĂšs-midi cabaret avec la troupe Brins de Femmes », Ă Bazac pour le goĂ»ter de fin dâannĂ©e animĂ© par un futur ? Le rapport financier montre une bonne santĂ© avec des rĂ©sultats positifs. La trĂ©soriĂšre Anne-Marie Soulard a rappelĂ© les soutiens financiers des communes et de la CdC. Elle montre cependant son inquiĂ©tude pour les annĂ©es Ă venir, la nouvelle CdC ne versera que la moitiĂ© de la subvention pour 2014 et par la suite, câest le point dâinterrogation pour lâaprĂšs-midi deux rapports ont Ă©tĂ© adoptĂ©s Ă lâunanimitĂ©. Les membres du Conseil dâadministration ont Ă©tĂ© réélus et Jean-Marie Lemoine est entrĂ© comme prĂ©sidente dĂ©partementale a soulignĂ© lâimportance du travail des aides Ă domicile qui doivent ĂȘtre reconnues comme de vraies professionnelles. Elles sont souvent seules pour faire face Ă toutes les situations, câest un mĂ©tier trĂšs dur et le 2 janvier 2014, lâADMR Charente a la certification Afnor, toutes les associations auront un contrĂŽle qualitĂ©, lâaudit sera effectuĂ© Ă Chalais en septembre. Un nouveau service, financĂ© par le Conseil gĂ©nĂ©ral, va se mettre en place le CPOM contrat pluri annuel dâobjectifs et de moyens. AprĂšs une formation, des salariĂ©es pourront conduire des personnes titulaires de lâAPA Ă divers ateliers et les encadrer. Il sâagit de prĂ©vention pour garder le plus longtemps possible un lien social.
Avecun service de gestion des mĂ©dicaments qui inclut la livraison Ă domicile, vous pouvez ĂȘtre sĂ»r de recevoir les bons mĂ©dicaments, les bons dosages et les bonnes formes de dosage. Cela peut rĂ©duire votre risque dâeffets indĂ©sirables et dâhospitalisation. #N°3 : UNE PLUS GRANDE EFFICACITĂ
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Uneportion de 100 grammes dâavocat contient 7 grammes de fibres, soit 27 % de lâAJR. 5. Manger des avocats peut rĂ©duire les taux de cholestĂ©rol et de triglycĂ©rides. RĂ©duire le taux de cholestĂ©rol total de maniĂšre significative. RĂ©duire les triglycĂ©rides sanguins jusquâĂ 20 %.
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Comprenonsquelques avantages d'un application de livraison Ă la demande: 1. Former des relations Ă long terme : Les smartphones sont l'appareil incontournable pour tout, plus que 85 millions de personnes aux Ătats-Unis (42 % du nombre total d'adultes) ont utilisĂ© une application de livraison Ă la demande.
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